Le Saint-Julien.
Les bateaux-lavoirs
Suite à la canalisation de la Mayenne et à l'aménagement des quais (1847-1877), la rivière n'est plus aussi accessible aux blanchisseuses. Les premiers bateaux-lavoirs font leur apparition vers 1860.
Il existait trois types de bateaux-lavoirs à Laval :
- de simples barques d’une dizaine de mètres de long ;
- des petits bateaux à un seul niveau, probablement d’origine locale. La buanderie se trouvait sur la rive ;
- de grands bateaux à étage, du type du Saint-Yves ou du Saint-Julien.
Les bateaux-lavoirs à étage
Les coques des bateaux-lavoirs à étage étaient construites à Angers. Afin de pouvoir remonter la Mayenne, ses dimensions étaient adaptées au gabarit des écluses (28 mètres de long et 5 mètres de large). La mise en place de l’étage et l’aménagement intérieur se faisaient à Laval.
Le Saint-Julien
Le Saint-Julien, bâtiment à fond plat, construit en bois et couvert de zinc, date de 1904. Il fut construit pour le buandier Alphonse Fouquet.
La cale était occupée par les chaudières, enveloppées dans une maçonnerie de brique, et le lavoir (une vingtaine de planches à laver). Sur le pont supérieur se trouvaient les cuves en cuivre où bouillait le linge ainsi que le séchoir.
Les deux pavillons situés aux extrémités du pont servaient de logement au propriétaire: d'un côté la cuisine, la salle à manger et une chambre, de l'autre deux
chambres.
L’accès aux planches à laver était libre. Par contre, il fallait payer pour faire bouillir ou essorer son linge.
En 1870, vingt-cinq bateaux-lavoirs étaient amarrés le long des quais entre l'écluse de Bootz et celle d'Avesnières (les emplacements sont matérialisés par des escaliers).
En 1904, la ville de Laval comptait vingt-deux bateaux-lavoirs.
En 1933, le Saint-Julien est cédé à Joseph Poirier.
Le Saint-Julien cesse son activité en 1970.
En 1971, le Saint-Julien est cédé à la ville.
Seuls deux bateaux-lavoirs ont été conservés: le Saint-Julien et le Saint-Yves, classés monuments historiques en 1993.



















